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LLPHI410
À quelles conditions est-on en droit de parler du mal moral ? Il faut, dit-on couramment penser l’émergence d’une intériorité libre et responsable, dégagée de l’emprise du déterminisme et de l’ignorance, ou encore du tragique. Sur la base de cette première ligne de recherche, il sera ensuite proposée une réflexion sur l’idée du mal politique. Ce mal relève-t-il de la banalité (Arendt) ou a-t-il une profondeur beaucoup plus radicale ? Penser une spécificité politique du mal présuppose-t-il que sa source est exclusivement ailleurs que dans l’intériorité humaine ? Au nom du combat contre le mal politique est-on en droit de relativiser le mal moral ? Et, dans ce cas, n’est-on pas tenté d’en appeler au déterminisme pour justifier cette attitude ?
Bibliographie :
Sophocle : Œdipe-Roi et Œdipe à Colonne. (GF)
Platon : République, livre X. (GF)
Aristote : Ethique à Nicomaque. (GF)
Kant : Religion dans les limites de la simple raison. (Vrin)
Merleau-Ponty : Humanisme et terreur. (Idées)
Arendt : Eichmann à Jérusalem (Gallimard Quarto)
Le système totalitaire. (Gallimard Quarto)
Ricœur : Finitude et culpabilité. La symbolique du mal. (Aubier Montaigne).
Jankélévitch : Pardonner ? (Roger Maria éditeur)
Chalier : La persévérance du mal (Le Cerf)
Pineda-Madrid, Suffering+salvation in Ciudad Juarez, Fortress Press, Mineapolis, 2011
Mis à jour le 28 septembre 2013