LLPHI607

Intitulé : Philosophie des sciences
Enseignant en 2013-2014 : Denis Bonnay
Thème du séminaire. L'a priori et les sciences
 
Descriptif

 

 

Une connaissance est a priori si et seulement si elle est justifiée de manière indépendante de l’expérience. Mais possédons-nous vraiment de telles connaissances ? Si oui, quels sont leurs modes propres de justification et quels champs de la science permettent-elles de penser ? En particulier, peut-on expliquer ainsi la nature de notre connaissance mathématique ? Et quelles relations l’a priori entretient-il avec l’analytique et le nécessaire ? Si les connaissances mathématiques sont indépendantes de l'expérience, les vérités mathématiques sont-elles pour autant dépourvues de contenu ? Et rend-on ainsi compte de leur apparence de nécessité ?

 

Nous aborderons ces questions à partir d'une lecture « épistémologique » de la Critique de la raison pure, en nous demandant comme l'idée de connaissances à la fois synthétiques (non dépourvues de contenu) et a priori (indépendantes de l'expérience) permet à Kant de penser le statut des mathématiques et des lois fondamentales de la physique. Dans un second temps, nous discuterons les limites de ce cadre théorique, en particulier à travers la manière dont Frege et Carnap proposent de redéfinir la distinction entre analytique et synthétique et de repenser le statut des connaissances arithmétiques.

 

Bibliographie :

 

Carnap, R. « Science formelle et science du réel », in Ch. Bonnet et P. Wagner, dir., L'Âge d'or de l'empirisme logique, 1929-1936, Gallimard, coll. Bibliothèque de philosophie, 2006

Kant, E. Critique de la raison pure (introduction et analytique transcendantale).

Frege, G. Les fondements de l'arithmétique, tr. fr. Cl. Imbert, Seuil 1989.

 

Pour vous aider dans votre lecture de Kant, lisez sans modération J. Rivelaygue, Leçons de métaphysique allemande, t. I, Grasset, 1990.

Mis à jour le 28 septembre 2013